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Iredey Blog Emergence

ROSINE SOGLO ne veut plus entendre parler de blocus

7 Janvier 2009 , Rédigé par ibe_master Publié dans #Fraternité

Rosine Vieyra Soglo ne veut plus entendre parler de blocus à l'Assemblée nationale ...

On parle souvent de crise, de blocage des travaux à l’Assemblée nationale depuis plusieurs mois. Une commission d’enquête sur les activités et la gestion du président de l’Assemblée nationale a même été mise sur pied et a déjà pondu son rapport. Tous ces termes politiques signifient au fond une chose : on a envie d’un autre fonctionnement de la 5ème législature de l’ère du renouveau démocratique. Mais à qui la faute si le parlement béninois tourne au ralenti depuis janvier 2008 avec seulement 2 lois votées ? Aujourd’hui, là ne semble plus être la question. Du moins, la tendance est que les représentants du peuple sont de plus en plus fatigués de leurs querelles politiciennes. Leurs récentes déclarations au moment de l’étude et de l’adoption de la loi de finances, gestion 2009 confirment un peu cette tendance. En effet, la doyenne des députés de la législature en cours, Rosine Vieyra Soglo, a annoncé les couleurs d’un apaisement de la crise qui secoue le parlement. Lors des explications du vote du budget de l’Etat exercice 2009, elle a clairement déclaré son soutien au président de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago alors qu’elle appartient à un groupe de députés initiateurs de la commission d’enquête sur les activités du premier responsable de l’institution. Elle a laissé entendre que tant que le président Mathurin Nago continuera de diriger le parlement tel qu’il l’a fait au moment de l’étude du projet de budget 2009, qu’il aura toujours son soutien. Le député Force Clé, Lazare Sèhouéto, de l’opposition a également tenu des propos similaires après l’élection des représentants de l’Assemblée nationale à la Haute cour de justice. Il a félicité le président Mathurin Nago pour avoir conduit de bout en bout le processus électoral malgré la politique de la chaise vide pratiquée par sa famille politique au parlement. Il a ensuite déclaré que c’est de tels comportements que les parlementaires béninois attendent de leur président.

Quant au président Mathurin Nago, tout porte à croire qu’il veut changer de méthode de gestion pour faire régner la convivialité dans la diversité d’opinions à l’hémicycle. Il l’a un peu démontré en conduisant les processus d’élections des représentants de l’Assemblée nationale à la Haute cour de justice et dans les parlements régionaux bien que la famille politique à laquelle il appartient ait choisi de ne pas y participer. Il a récemment réaffirmé sa volonté de faire du parlement au cours de cette année 2009, un lieu où tout marche normalement. C’était à l’occasion de la cérémonie d’échanges de voeux de nouvel an à son domicile entre une délégation de la hiérarchie militaire et lui. Ceci suppose qu’il ne manquera pas de fléchir devant certaines exigences des députés de l’opposition non déclarée qui lui ont mené la vie dure au cours de l’année 2008.

La tendance au sein de la famille Fcbe à l’hémicycle

Tout changera dans le rang des députés Fcbe au cours de cette année 2009. Ceci constitue un cas de figure qui milite en faveur d’une décrispation de la situation qui prévaut depuis plusieurs mois au parlement. Et, ce ne sont pas les récentes déclarations du député Fcbe, Edgar Alia qui démontreront le contraire. En effet, alors qu’il se prononçait le 30 décembre 2008 sur la quintessence du message prononcé devant la représentation nationale par le Chef de l’Etat sur l’état de la Nation , le député Edgar Alia a déclaré que les choses ne seront plus les mêmes au sein de la famille Fcbe au parlement. Il a annoncé qu’il sera de plus en plus entendu lors des débats parlementaires. Mieux, il s’est engagé à dire au Chef de l’Etat, certaines vérités en cas de besoin. Car selon lui, la meilleure façon d’aider le président Boni Yayi est de ne pas lui cacher des vérités. Il a également laissé entendre qu’il existe des collaborateurs du Chef de l’Etat qui font semblant de lutter contre la corruption alors qu’ils sont des corrompus et des corrupteurs. Sans aucun doute, cette nouvelle tendance au sein de la famille des députés Fcbe aura une influence sur le fonctionnement de l’Assemblée nationale. Le président de l’institution, Mathurin Nago n’aura plus seulement devant lui que des députés de l’opposition pour lui dire non en cas de besoin. Il aura également des députés Fcbe qui ont longtemps fait le jeu de la mouvance présidentielle, même parfois dans des conditions insoutenables. Il n’aura alors qu’à diriger les travaux sans parti pris et strictement dans le sens du règlement intérieur, lui qui a été souvent accusé par les députés de l’opposition de violer le règlement intérieur. Consacrer son mandat de député à rehausser l’image d’un parlement béninois au service du développement est encore possible. Mais tout dépendra de la bonne foi de chacun des députés. Voir du blanc et dire que c’est du noir sera non seulement sacrifier le peuple mais aussi fausser l’harmonie de la formation politique à laquelle l’on appartient. Car, si des députés appartiennent au même groupe, ils ne poursuivent pas les mêmes objectifs. L’année 2009 et le peuple béninois attendent beaucoup des honorables.

Karim Oscar ANONRIN

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