L'ECO la prochaine monnaie africaine : c'est pour demain
Aux quatre coins du globe les projets de monnaie unique fleurissent. Inspirés par le succès du lancement de l'euro, l’Amérique Centrale, l’Afrique ou encore la péninsule arabique, ont tour à tour pris de fermes résolutions dans cette direction.
La Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest envisage quand à elle de créer une monnaie commune depuis l’an 2000, notamment pour les pays n’appartenant pas à la zone CFA. Une fois crée la nouvelle devise, baptisée l’Eco, sera amenée à fusionner à terme avec le CFA pour unifier les 16 pays membres de la Cedeao.
Un calendrier retardé
L’idée de la création de cette devise fut émise en 2000, à Accra au Ghana, aboutissant la même année à Bamako à la signature de la convention de la seconde zone monétaire de la Cedeao. Cette convention prévoyait la création d’une monnaie unique pour fin 2002. Elle fut reportée à 2005 puis 2009, avant que le contexte de crise globale ne reporte son intronisation à 2016.
Car en effet, outre des divergences purement politiques, les projets en cours sont confrontés au contexte économique de crise. C’est pourquoi compte tenu du contexte, les dirigeants du Nigeria, du Ghana, de la Sierra Leone, de la Gambie et de la Guinée ont décidé de reporter de cinq ans le lancement de l’Eco en Afrique de l'Ouest.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest prépare l’avènement de sa monnaie unique en deux temps. La première étape verra la création d’une deuxième zone monétaire pour les pays qui n’appartiennent pas à celle du CFA. A terme, l’Eco et le Franc CFA devraient se fondre en une devise commune aux seize Etats de la Cedeao.
Les avantages de la monnaie unique
Cette nouvelle monnaie facilitera le paiement transfrontalier des transferts de fonds et permettra de mettre en place le système de paiement unique. Elle sera gérée par une banque centrale dont la mise en place est préparée par l’Institut Monétaire de l’Afrique de l’Ouest.
Pour y parvenir, les pays doivent se conformer à des critères de convergence portant, entre autres, sur le déficit budgétaire et l'inflation des prix à la consommation.
Cette devise sera commune au Nigeria, au Ghana, à la Sierra Leone, à la Gambie et à la Guinée. Le Libéra, qui a signé en 2002 la convention donnant naissance à l’Eco, a choisi d’opter pour un statut d’observateur.
Le contexte de crise globale justifie la nécessité d’une monnaie unique
L'objectif final de ce marché de capitaux est de renforcer les investissements et la production régionale dans tous les secteurs, avec une monnaie forte, moins exposée aux fluctuations financières internationales.
D'après les règles qui régissent la mise en circulation de l'ECO, si deux des cinq pays membres sont en mesure de remplir tous les principaux critères, la monnaie pourra être mise en circulation. Ce qui est déjà le cas du Nigeria et de la Gambie qui remplissent les quatre critères de convergence pour l'introduction de l'ECO.
Aussi, la mise en place d’une monnaie unique à l’échelle de la Cedeao semble tout de même être en bonne voie avec l’appui de l’Imao. Personne ne doute malgré son cheminement difficile de la réussite de l'Eco, une devise devenue belle et bien indispensable, en attendant la monnaie commune pour l’ensemble du continent prévue par l’Union Africaine.
Liens : Site de Ouestaf.com