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Iredey Blog Emergence

Le 6 Avril 2011 , les colombes avaient refusé de voler : un signe non ?

8 Avril 2014 , Rédigé par ibe_master Publié dans #Politique

Bénin : Trois ans de peine et de misère

7 avril 2014 par Bonou

 

Les refondateurs célébraient leurs méfaits au stade de l’amitié. Sur les cendres et les ruines de la République, les artistes propagandistes chantent l’oraison funèbre d’un pays moribond. En guise d’épitaphe, on pourrait bien écrire : ci-gît un pays, mort pour la refondation.

On imagine mal qu’au cours d’une crise sociale aussi grave qui dure depuis trois mois, que le gouvernement puise de la caisse de l’État des millions pour une fête princière, fastueuse, luxueuse, éclatante, pompeuse, somptueuse. C’est une insulte pour ceux qui dorment dans le noir, une gifle pour des milliers d’élèves et d’Étudiants coincés chez eux, un outrage à leurs parents désabusés par une crise au dénouement incertain. Quand on a un pays à construire, on ne peut pas aller s’asseoir de longues heures à tourner les pouces. Le chantier à bâtir est énorme. Le temps n’est pas au folklore ni aux danses.

Pourtant, les signes précurseurs que le second mandat de Yayi Boni sera difficile étaient évidents. Le 6 avril 2011, les colombes avaient refusé de s’envoler. Les fruits ont tenu la promesse des fleurs. Trois ans après cette mascarade prestation de serment, le pays est aux arrêts forcés. Successions de crises socio-politiques, multiplications des scandales financiers, massacre des vendeurs d’essence kpayo, exilés politiques, prisonniers politiques, non-respect des décisions de justice, non-respect des échéances électorales, délestage chronique, pénurie d’eau, il n’y a qu’une seule personne aujourd’hui au Bénin qui croit encore à ce gouvernement : c’est Yayi Boni lui-même. Yayi Boni célèbre les trois ans du fameux K.O dans la joie et la faveur de ses partisans. Or, cela fait quatre ans que les parents de Pierre Urbain Dangnivo répètent, à défaut de leur retrouver leur enfant, que la République leur donne au moins son corps pour qu’ils fassent leur deuil. Les enfants victimes de la répression barbare de l’essence kpayo attendent toujours une reconnaissance de la République, pour faire aussi leur deuil.

Le 6 Avril devrait être un jour de deuil national, de recueillement, d’introspection, de bilans dans la discrétion totale. Tout n’est pas perdu pour autant. L’espoir existe encore et il se peut le plus dur soit derrière nous. Du génie béninois vont naitre un sursaut d’orgueil et une nouvelle solidarité nationale. Les Béninois devraient utiliser les prochaines échéances électorales pour sanctionner durement cette équipe qui a montré dans bien de cas, son incapacité à répondre aux inquiétudes du peuple. C’est la seule voie légale qui nous reste. Et puis après, il faut se rassembler autour d’hommes ambitieux qui désirent laisser des traces positives dans l’histoire.


Jules Djossou Bonou, Bloggeur et activiste politique

 

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