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Iredey Blog Emergence

L'espoir est permis ...

7 Février 2014 , Rédigé par ibe_master Publié dans #Actualités

Un jour, nous serons assez forts pour contrer le vent qui court, dixit G. G. Vickey

Auteur : Olivier Ribouis

7 février 2014

 

 

ggvikey2Les Béninois vivent et revivent des moments difficiles, des  pages sombres de l’histoire qu’ils croyaient avoir tournées. Et pour les surmonter, de l’autre bout du monde, l’éternel Gustave Gbénou Vickey, alias G. G. Vickey dit «Un jour, nous serons assez forts pour contrer le vent qui court» dans son morceau «Mon frère de l’autre bout».

«Un jour, nous serons assez forts pour contrer le vent qui court. Le soleil luira enfin pour nous. Nous aurons la liberté ».Ce refrain est connu des Béninois et même au-delà des frontières béninoises, loin de la contrée de son emblématique auteur, le regretté Gustave Gbénou Vickey, alias G. G. Vickey qui nous l’apprend dans son morceau «Mon frère de l’autre bout».  Par ces temps qui tanguent où dépassés, désabusés et trahis, les Béninois perdent foi en ceux qui ont promis changement, prospérité, justice, équité… «Zik et Sagesse» sort, du riche patrimoine musical béninois,  «Mon frère de l’autre bout» pour leur apporter du réconfort et de grands mobiles d’espérance en un lendemain meilleur. 

 «Ne perdez jamais espoir»

Qui a perdu l’espoir, a tout perdu. L’icône de la musique béninoise en était conscient. A  ses frères d’Angola, de Rhodésie, d’Afrique du Sud et d’ailleurs qui connaissaient le chaos, il s’adressait en ces termes «Opprimés du monde entier, ne perdez jamais espoir ». Quelle magnifique  exhortation est-ce ! Et cela, l’artiste s’il n’était encore mort, le répèterait sans cesse aux siens, les Béninois qui réclament en vain, pain, liberté, justice  à ceux qui leur en avaient pourtant promis.

 En ces moments où des sangs de travailleurs béninois versés s’assimilent au sang animal ou plus grave, à l’encre, écouter, réécouter «Mon frère de l’autre bout» doperait forcément le moral à ceux qui en ont perdu. Aux ménagères qui n’ont plus de panier à vider, aux jeunes diplômés qui n’ont plus foi en les concours organisés au Bénin, aux juges, hommes d’affaires béninois et autres citoyens qui sont traqués comme du gibier, G. G. Vickey dit «Ne perdez jamais espoir ».

«La roue tournera toujours»

«Tant que la terre tourne, la roue tournera toujours». Ces paroles sont sémantiquement trop immenses pour n’être destinées qu’aux seuls opprimés. Elles sont aussi destinées aux plus forts, à ceux qui veulent bondir sur des citoyens devenus proies, aux impérialistes. Pour preuve, c’est ce mouvement de la vie qui déplace toute chose d’une position à une autre, d’une condition à une  autre qui a fait venir "l’intrus" où il est actuellement et qu’il quittera bientôt. Le président Laurent Gbagbo peut en dire quelque chose. Autant pour les grands autocrates de l’histoire comme Hitler, Mussolini, Mobutu,  Kadhafi qui ont connu une fin sombre.  Ce qui confirme bien la thèse de Jean-Jacques Rousseau qui dit «Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître…».

Hypocrisie des rapaces

Ce  qui le plus fait mal à l’artiste, c’est l’hypocrisie de ceux qu’il qualifie de rapaces. Des loups vêtus de peau d’agneau. «Désir de prendre part aux fruits de l’usurpation, les rapaces du monde entier, nous font des jeux hypocrites.» chante Vickey qui constate « Ils parlent  de justice et de l’amour du prochain. Et contre des lingots d’or, ils nous laissent à nos sorts.» Le mélomane ne dit-il pas vrai quand on voit qu’au Bénin, le même qui dit  «Chers jeunes je vous aime », « chers maman, je vous aime », « je vous aime »,  « vous êtes belles »… dit aussi qu’il bondira sur ses citoyens?

Contrer le vent qui court

Le pays va mal.  La liberté est tuée et on persiste dans l’obstination de tout contrôler. Quitte à réprimer toute voix discordante, à bondir comme un  prédateur sur les faibles. Il n’y a pas d’espoir à perdre. Malgré les difficultés qui minent les vies,  «Un jour, nous serons assez forts, pour contrer le vent qui court. Le soleil luira enfin pour nous. Nous aurons la liberté», optimise Vickey. Et pour y arriver la force ne viendra pas de l’extérieur encore moins d’un dieu. Les Béninois n’auront pas besoin de porter de «Talon » pour aller haut.  Ils compteront sur  eux-mêmes et sur le temps qui fera défaut aux impérialistes de chez eux. Puis bien évidemment sur «Zik et Sagesse » pour les suivre avec des morceaux  de sages artistes.

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